Longueur 140m, largeur 4m. Ouvert tous les jours
Longueur 140m, largeur 4m.
Ouvert tous les jours de 7 h 30 à 21 h 30.
Inscription ISMH le 7 juillet 1974 : Passage lui-même, façades et toitures des immeubles 10-12, boulevard Montmartre et 9, rue de la Grange-Batelière comportant les deux entrées du passage
On envisage de prolonger la rue Vivienne vers le nord. Des voix s’élevèrent contre ce projet comme le rapporte le Moniteur Universel de septembre 1844: "Ce n'est pas une rue, pour prolonger la rue Vivienne, qui doit être ouverte mais un passage qui serait la continuation du passage des Panoramas.".
Ces voix l’emportèrent et une société fut créée pour percer ce passage.
Il sera construit sur trois parcelles de forme et de nivelé différents. En partant du boulevard la première parcelle traverse l’hôtel construit en 1835 et qui deviendra l’hôtel Ronceray. Avant existait un hôtel qui avait appartenu au prince russe Tuffakine puis à l’ambassade de Turquie où habitèrent les compositeurs Boieldieu et Rossini. La deuxième sera prise sur les jardins de l’hôtel d’Aguado qui abrite actuellement la mairie du IXe arrondissement. La troisième qui rejoint la rue de la Grange-Batelière, a la forme d’un L et est la plus étroite. Elle ne permet de construire qu’une allée et une rangée de boutiques d’un seul coté. Les architectes François Destailleur et Romain de Bourges rattrapèrent le dénivelé par un escalier au niveau du coude qui sépare les deux allées. Les débuts des travaux commencèrent en 1845 et le passage sera livré au public en 1847.
Il s’appellera passage Jouffroy du nom du président de la société.
Le sous sol hébergea, tour à tour, le bal Montmartre, célèbre salle de danse, un petit théâtre de marionnettes et de 1860 à 1865 le théâtre des Ombres Chinoises, dit Séraphin. Le Passe-Temps l’occupa de 1869 à 1895 puis le célèbre café-concert « le Petit Casino », qui subsista jusque dans les années cinquante. Ces différentes salles étaient accessibles par le passage et par le boulevard.
Ce passage présente deux innovations. C’est le premier passage chauffé par le sol. La verrière est entièrement construite en fer et en verre, c'est-à-dire que, contrairement aux autres passages où la verrière repose sur des colonnes en pierre, celle-ci repose sur des colonnes en fonte. La structure métallique va donc du sol au plafond. Malheureusement la colonne métallique est recouverte d’un coffrage en bois et en staff qui la rende parfaitement invisible.
La verrière est du type ogival avec lanterneau à double pente.
Dès l’entrée, par le boulevard Montmartre, sous le porche trois enseignes, en fer forgé, fixées au niveau du plafond nous invitent à visiter les galeries en français, en espagnol et en anglais.
A la vue des magasins, la répétition du module n’apparait pas mais si on regarde le premier étage et sous la verrière on voit la numérotation du passage et la répétition du module se révèle évidente.
Il a été rénové en 1987 et, à cette occasion, a recouvré son dallage d’origine.
Du 15 au 25 le chapelier Delion a été remplacé par « Le Palais Oriental » qui offre une devanture exotique, de même que les objets que l'on peut voir dans les vitrines.
En décembre 2008 « Le Palais Oriental » est à céder par l'intermédiaire de LDF immobilier mais il est toujours présent.
Au 34 Segas, antiquaire et expert en cannes anciennes, est installé à Paris depuis 1975 et dans le passage depuis 1983. Son enseigne est originale.
Au 38-40 Bresilophile a ouvert en 1997. Au 36 le magasin à l’enseigne Abel lui appartient et présente une vitrine interessante.
Le passage Jouffroy est connu des amateurs de maisons de poupée, petits et grands.
Au 29-33 « Pain d’épices », maison fondée en 1972, propose des jouets traditionnels, des maisons de poupées et des miniatures.
Au 41-43 « la boutique à joujoux » propose des maisons de poupées, des miniatures et des plaques métal.
Au 18-20 le musée Grévin a récupéré sa deuxième sortie lors de la restauration du passage en 1978 et au 44 la sortie avec sa décoration art-déco représentant des personnages de l’histoire de France.
Monsieur Meyer, directeur du journal Le Gaulois, eut l'idée de créer une galerie de personnages de cire afin que ses lecteurs mettent un visage sur les personnes citées dans son journal. Il s'associa avec monsieur Grévin, célèbre caricaturiste et sculpteur, dont il avait déjà utilisé ses talents de dessinateur pour son journal. L'artiste jouissant d'une notoriété porteuse, on décide de donner son nom au musée. Il est construit par l'architecte Esnault-Pelterie et inauguré le 5-6-1882.
Au 46 un hôtel fut crée en 1846, en même temps que le passage, face à la grande galerie. Il s'appellera hôtel des familles jusqu'en 1973 où il prendra le nom d'hôtel Chopin. Sa décoration, XIXe siècle, rend hommage au compositeur. C'est un hôtel très recherché et très calme. Aucune fenêtre ne donne sur la rue.
La petit allée affiche la date de 1846, date de sa construction, sur les frontons de ses deux extrémités. Elle possède une verrière à double pente avec lanterneau.
Le mur aveugle récupéré par la librairie Paul Vulin a laissé sa place, en 2013, à la librairie du passage à l’enseigne du rhinocéros.
Au 45-53, après « Cinedoc » et « Photo Verdeau », « Paris est toujours Paris » occupe le passage depuis fin 2014.
Le porche de la rue de la Grange-Batelière est assez imposant.